Photographier au plus près des animaux réputés dangereux, pour dépasser la peur qu’ils nous inspirent et dévoiler leur véritable nature — c’est l’objectif de Rodolphe Guignard. Cette année, ce passionné de photographie animalière s’est lancé un nouveau défi : réaliser les portraits de trois grands prédateurs, qui nous fascinent autant qu’ils nous effraient : l’ours, le jaguar et l’anaconda. En réduisant au minimum la distance qui nous sépare de ces animaux, il espère que ses photographies participeront à changer le regard que nous posons sur eux. Parce que c’est en apprenant à les connaître que nous parviendrons à cohabiter.
Et il y a urgence à apprendre à vivre ensemble. Partout sur la planète, les conflits avec la faune sauvage se multiplient et s’aggravent. Les espaces naturels se réduisent au profit des activités humaines, avides de ressources. Humains et prédateurs se retrouvent alors au contact et doivent se résoudre à partager un même territoire, au quotidien. Les difficultés qui en découlent se soldent souvent par l’éradication de ceux que nous considérons comme problématiques ou dangereux, sans même tenir compte de leur rôle essentiel dans l’écosystème planétaire.
Dans cette série documentaire de trois épisodes, Rodolphe partira à la rencontre de ces animaux emblématiques au cœur de territoires hors du commun, où humains et faune sauvage cohabitent, parfois dans une très grande proximité. Guidé par des hommes et des femmes engagés, avec la photographie comme support, Rodolphe apprendra à connaître et à comprendre ces animaux qui nous effraient. Il s’immergera dans leur environnement et tentera de les approcher, petit à petit. Il cherchera à entrer dans leur cercle intime sans être intrusif, jusqu’à créer une relation de confiance réciproque. Chaque observation, chaque contact, chaque photographie donnera lieu à des expériences animalières fortes et percutantes, avec des animaux élusifs, souvent mal perçus.
Dans sa quête, le photographe rencontrera des habitants, des scientifiques, des militants et des défenseurs de la nature, qui l’aideront à comprendre comment ils parviennent à partager leur territoire avec cette faune sauvage jugée dangereuse. Grâce au savoir acquis au fil de ses rencontres et de ses expériences, il essaiera de réduire au maximum l’espace qui le sépare de ces puissants prédateurs — car en matière de cohabitation comme de photographie, il s’agit toujours de trouver la bonne distance.
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